En résidence en avril 2016, Olivier MERIEL sillonne  CONQUES, classé parmi « les Plus beaux Villages de France », ses paysages, ses ruelles, son Abbatiale… Tel un pèlerin, sans son bâton mais avec sa chambre photographique, il prend son temps, il observe, il attend cet instant où le lieu et la  lumière seront en totale synergie et en capte toute la splendeur…

Nous vous invitons à venir découvrir 30 photographies argentiques en moyens et grands formats, virées au sélénium, au platine et à l’or, sur un papier FOMA barythé riche en argent.

Olivier MERIEL est né à Saint-Aubin-sur-Mer en Normandie en 1955. Il pratique depuis plus de 40 ans la photographie noir et blanc argentique à l’aide de chambres photographiques grands formats. Son travail repose depuis toujours sur le dialogue entre l’ombre et la lumière.

Le palais épiscopal de Rodez qui accueille cette exposition, est un écrin exceptionnel pour présenter ce travail émouvant et un portrait poétique de Conques dans une temporalité ralentie, comme étirée, qui transfigure le réel.

 Olivier MERIEL - Photographie originelle Olivier Mériel est né à Saint-Aubin-sur-Mer en Normandie en 1955. Il pratique depuis presque 40 ans la photographie noir et blanc argentique à l’aide de chambres photographiques grands formats. Son travail repose depuis toujours sur le dialogue entre l’ombre et la lumière. Olivier Mériel n’est pas de ces photographes qui courent le monde à la recherche de sujets spectaculaires. Les siens sont de plus, simples, intérieurs, des paysages inhabités... mais en apparence, car dans son travail un mystère est là, on ne sait pas si on est dans le réel ou l’irréel, et on peut très bien glisser dans l’un ou dans l’autre. La photographie est pour lui un engagement artistique profond. L’art est la métaphysique de l’homme. C’est l’espace intérieur qui lui permet de communier avec l’invisible. Une fois que la prise de vue est faite, il regagne sa chambre noire pour retrouver la lumière. Pour lui, la recherche en laboratoire est fondamentale. C’est elle qui va parachever sa recherche de la lumière. Il voit cela d’un point de vue musical, le négatif étant la partition, et le tirage l’interprétation. Son travail a fait l’objet de nombreuses parutions et expositions en France et à l’étranger.

Plus d'infos :

www.olivier-meriel.fr

INFOS PRATIQUES
Le PALAIS EPISCOPAL de RODEZ

Un ensemble de peintures classées monuments historiques en 1913, des tours, un rempart, un portail et une façade inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1942 : le palais épiscopal est un édifice qui surprend par son importance et sa majesté dans une ville de la taille de Rodez. Tel que nous pouvons l’admirer aujourd’hui, il est le fruit d’une longue histoire dont les clés de lecture deviennent de moins en moins aisées au fur et à mesure où s’érodent les connaissances religieuses des visiteurs contemporains. Un palais épiscopal, c’est d’abord la résidence d’un évêque. De ce truisme, il faut déduire qu’un premier évêché a donc existé dès la présence d’un évêque à Rodez : cette présence est attestée à partir du Ve siècle. De ce premier bâtiment, nous ne savons rien, si ce n’est qu’il ne pouvait être construit qu’à proximité de la cathédrale, l’église où se trouve la cathedra : le siège de l’évêque.

L’histoire des deux bâtiments est largement imbriquée. A Rodez, la cathédrale s’est d’ailleurs construite au détriment du second ; en effet, on sait que quand s’effondre l’ancienne cathédrale romane, en 1276, le palais épiscopal était édifié entre cette dernière et le rempart de la cité, approximativement à l’emplacement de la nef de la cathédrale actuelle donc.

Seule la destruction de ce palais épiscopal au XVe siècle a permis l’achèvement de la nef de la cathédrale au XVIe siècle. La condamnation de l’évêché avait été prononcée dès la pose de la première pierre de la cathédrale gothique, en 1277 : l’évêque, Raymond de Calmont (1274-1298), avait acquis un terrain à un dénommé Corbières, ainsi que d’autres parcelles contiguës, afin d’y ériger une nouvelle résidence. C’est sur ces acquisitions que s’élève le palais épiscopal actuel ; il a succédé à un autre évêché édifié à la fin du XVe siècle sous l’épiscopat de Bertrand de Chalençon (1457-1494). Ce bâtiment a été détruit après décision du Parlement de Toulouse, en 1589 : alors accolé aux remparts de la ville, il avait été considéré comme une menace pour sa sécurité dans le contexte trouble des guerres de Religion. Le roi autorise sa reconstruction en 1599.

C’est ensuite qu’est lancée l’édification de l’évêché qui va devenir le palais épiscopal que nous connaissons aujourd’hui. Même si son histoire est mal assurée, il semble qu’il faille dater la construction du bâtiment principal du milieu du XVIIe siècle, à la fin de l’épiscopat de Bernardin de Corneilhan (1614-1645) ; embelli par l’évêque Paul-Philippe de Lezay de Luzignan (1685-1716), qui le dote de son escalier monumental. Nous devons son aspect extérieur à un prélat du XIXe siècle : Ernest Bourret, évêque de Rodez de 1871 à 1896, devenu cardinal en 1893. Paré de briques rouges, entre les encadrements de pierre des ouvertures, il est doté de ses lucarnes et du pavillon de l’ouest qui répond, en symétrie, à celui de l’est déjà édifié au XVIIe siècle. L’ensemble du palais épiscopal tel que nous le voyons aujourd’hui est donc le fruit d’une histoire mouvementée : subsistent une tour du XVe siècle, la tour Corbières, dans l’alignement des remparts dont les arcades datent du XVIe siècle, tout comme la tour, carrée, qui surplombe la porte d’accès à la cour. Les anciennes écuries, à l’opposé des remparts, ont été reconstruites au XIXe siècle, suite à un incendie. D’autres bâtiments, accolés au mur d’enceinte, ont été remodelés au début du XXe siècle. De grands jardins, côté nord, embellissent le palais épiscopal de Rodez.

Si l’ensemble monumental de l’évêché est donc le fruit de multiples transformations, elles ne disent pas tout de l’histoire tourmentée qui fut la sienne. Né des conséquences des guerres de Religion, le palais épicopal de Rodez a dû traverser la tourmente révolutionnaire : il a pu servir de caserne et d’hôpital militaire alors que la tour Corbières était transformée en prison. Aujourd’hui encore, les visiteurs qui ont le privilège d’y accéder peuvent observer les émouvants graffitis des prisonniers dont certains, à l’instar de Marc-Antoine Charrier, ont laissé leur signature avant d’être guillotinés : le 17 juillet 1793 pour ce dernier.

Devenu propriété du Conseil Général de l’Aveyron, le palais épiscopal est transformé en préfecture et accueille le premier préfet, en 1800. Le diocèse de Rodez est supprimé pour ne devenir qu’une partie de celui de Cahors où réside désormais l’évêque. C’est avec le rétablissement du diocèse de Rodez, que les bâtiments sont restitués au nouvel évêque, en 1823 ; il en devient l’occupant, même si le palais épiscopal reste propriété du Conseil Général. Les évêques s’y succèdent jusqu’en 2016 ; cette année-là, Monseigneur François Fonlupt prend possession d’un couvent libéré par les Carmélites en 2013 et rénové pour devenir le nouvel évêché. Mathias Echène en devient le nouveau locataire : il est porteur d’un projet qui verra l’ouverture d’un restaurant étoilé et d’un hôtel de luxe.

Si l’aspect extérieur du palais épiscopal est en lui-même remarquable, il faut pénétrer dans ses grands salons du premier étage pour comprendre le caractère exclusif de ce bâtiment. Ont en effet traversé les siècles et les vicissitudes de l’histoire deux plafonds peints à la fin du XVIIe siècle. Leur richesse, combinée à la surprise de les trouver en ce lieu, en font un ensemble réellement unique qui ne manque pas d’interroger. Pénétrant par la porte du perron après avoir emprunté une des deux volées de l’escalier monumental, c’est sous une toile figurant Louis XIV que se retrouve le visiteur. L’étonnement grandit quand il s’aperçoit que l’essentiel du décor glorifie les victoires militaires du Roi-Soleil dans un lieu qui, de prime abord, ne semble pas avoir été édifié pour cette vocation.

Les toiles peintes par Joseph Poujol à la fin du XVIIe siècle font écho aux campagnes militaires de Louis XIV : sur l’une d’elle, on retrouve les noms de Cambrai, Fribourg, Saint-Omer et Valenciennes ; ces villes ont été prises par l’armée française en 1677. Ailleurs, on peut voir des victoires ailées, fleur-de-lysées, qui terrassent des animaux figurant les puissances ennemies de la France ; mais également des canons français qui bombardent une ville fortifiée, des paysages dévastés ou encore un magnifique Hercule terrassant l’hydre de Lerne : c’est Louis XIV qu’il faut voir ainsi figuré écrasant les ennemis coalisés figurés par cet animal mythologique pourvu de sept têtes. Sur une autre toile, on peut lire la maxime Nil ferrum sine sole : « le fer n’est rien sans le soleil » ; elle pourrait servir de résumé à l’ensemble de ces quinze toiles peintes puisque la thématique de la dernière travée n’est plus guerrière. On y retrouve, encadrant un pasteur toujours fleur-de-lysé mettant son troupeau à l’abri, deux statues figurant probablement l’Eglise de France. Sur l’une d’elle, la devise In sedem reducit : « il l’a remis en place » ; sur l’autre Hæc eadem stans : « elle se tient bien droite ». On peut voir ici une glorification de l’œuvre religieuse de Louis XIV et peut-être une allusion à la révocation de l’Edit de Nantes, en 1685, par lequel le roi n’autorise plus qu’une seule religion en France, la sienne : la religion catholique.

Pour bien comprendre la présence d’un tel décor à Rodez, il est indispensable de connaître les opinions de l’évêque qui l’a commandé : Paul-Philippe de Lezay de Luzignan est un des signataires de la Déclaration des quatre articles en 1682 ; ce texte, véritable manifeste gallican, institue une grande autonomie de l’Eglise de France – placée sous l’autorité de son roi – à l’égard de la papauté. Nommé évêque de Rodez par Louis XIV en 1684, Paul-Philippe de Lezay de Luzignan se voit refuser ses bulles par le pape Innocent IX jusqu’en 1693 ; il s’était fait élire en 1685 vicaire général par le chapitre afin de pouvoir administrer son diocèse. C’est à ce titre qu’il fit effectuer des travaux au palais épiscopal. On comprend mieux ainsi pourquoi un décor à la gloire du Roi-Soleil se trouve dans une ville de province aussi éloignée de Versailles et dans laquelle Louis XIV ne s’est jamais rendu. La clé de lecture qui est donnée ici ne perce pas tous les mystères liés aux toiles de ce salon. La signification de certaines allégories, le sens de certaines inscriptions latines sont bien abscons même pour les historiens contemporains. Des recherches sont en cours pour essayer de corroborer, compléter ou infirmer certaines interprétations.

D’autres pièces sont pourvues d’un décor peint. Ainsi, on retrouve les armes de l’évêque Paul-Philippe de Lezay de Luzignan au plafond de l’ancienne salle-à-manger ; elles sont entourées d’allégories figurant les quatre éléments restaurés au milieu du XIXe siècle quand ont été ajoutés, à ce plafond, des paysages à connotation plus romantique. Il faut ici insister une fois encore sur les vicissitudes qu’a traversé le palais épiscopal de Rodez : il n’a pu sortir indemne de la période révolutionnaire, de ses diverses affectations et même des goûts variés des évêques qui s’y sont succédés. Ernest Bourret, cardinal, quoique évêque de Rodez, à la fin du XIXe siècle a accompagné ses grands travaux de reprises du décor. On trouve dans les salons les dates de 1877 et de 1880 qui témoignent ici de travaux de restauration et là d’installation de nouveaux décors. Un des salons a ainsi été peint à la gloire du diocèse : on y trouve les armoiries de tous les évêques français nés en Rouergue, par exemple celles de Denys Affre, archevêque de Paris, mort d’une balle, probablement perdue, lors des événements révolutionnaires de 1848. On sait, par certains textes anciens, qu’il existait d’autres éléments peints au XVIIe siècle. On peut ainsi en imaginer une redécouverte au gré de travaux futurs sur les plafonds du premier étage. Plus haut, dans la tour Corbières, ce sont des peintures sur bois, aux armes de l’évêque Georges d’Armagnac (1530-1562) qui apparaissent à travers le badigeon qu’une mode ultérieure leur a préféré.

Car ces plafonds sont fragiles. Plusieurs campagnes de restauration ont été menées dans les années quatre-vingts. En 2006, la rupture d’une des cinq poutres maîtresses du salon d’honneur a entraîné une grande campagne de restauration qui a porté tant sur la structure que sur le décor. Les salons, tels que nous pouvons les admirer aujourd’hui, ont été rehaussés par ces travaux.

Ils portent, à l’image de l’ensemble du palais, marques et stigmates de campagnes de travaux et de restaurations successives. Les travaux inhérents à sa nouvelle destination s’inscrivent donc dans une histoire déjà longue. Le palais épiscopal va opérer une mue pour accueillir de nouveaux hôtes ; perçu comme un lieu secret, puisque confiné entre de hauts murs, il pourra désormais livrer une part de son mystère à ceux qui voudront bien le fréquenter. Les sources documentaires ne pourront certainement jamais retracer l’intégralité de son histoire. Le bâtiment, véritable palimpseste, gardera une partie de ses secrets. Il restera alors à imaginer.

 

Christophe Lauras

Palais Episcopal de Rodez

30 rue Frayssinous

12000  RODEZ

 

Plus d'infos :

www.facebook.com/pages/Palais-épiscopal-de-Rodez

 

 

Exposition photographique Olivier MERIEL Palais Episcopal de Rodez
La BOUTIQUE

livre CONQUES, Chemin de Lumière

Photographies : Olivier MERIEL

Textes : Axel KAHN, Sylvain Lagarde, Christophe LAURAS

Livre 25 x 27,5 cm - 88 pages, impression bichromie, papier condat MAT 170g, couverture rigide avec dorure, jacquette américaine pellicullage MAT.

N° ISBN : 9791096472017

Prix : 30 €

CALENDRIER 2018

Photographies : Olivier MERIEL

Format 30 x 30 cm, impression bichromie, papier condat Silk 200 g -2 point métal.

N° ISBN : 9791096472031

Prix : 15 €

Pour commander :

Lot de 12 Cartes Postales

Photographies : Olivier MERIEL

12 cartes postales 10 x 15 cm - imprimées en bichromie sur papier ENSOCOAST 380g  - fourreau noir avec dorure argent

N° ISBN : 97910964720024

Prix : 10 €

Toutes les photographies sont proposées à la vente

Tirage argentique sur papier Barythé FOMA - Format moyen 33 c 45 cm N° et signées de 1 à 10

Pour plus de renseignements : 06 08 54 46 95

contact@chemin-lumiere.com +33 (0) 5 65 60 70 55 Route de Trinquies - 12330 SALLES LA SOURCE
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 Olivier MERIEL - Photographie originelle Olivier Mériel est né à Saint-Aubin-sur-Mer en Normandie en 1955. Il pratique depuis presque 40 ans la photographie noir et blanc argentique à l’aide de chambres photographiques grands formats. Son travail repose depuis toujours sur le dialogue entre l’ombre et la lumière. Olivier Mériel n’est pas de ces photographes qui courent le monde à la recherche de sujets spectaculaires. Les siens sont de plus, simples, intérieurs, des paysages inhabités... mais en apparence, car dans son travail un mystère est là, on ne sait pas si on est dans le réel ou l’irréel, et on peut très bien glisser dans l’un ou dans l’autre. La photographie est pour lui un engagement artistique profond. L’art est la métaphysique de l’homme. C’est l’espace intérieur qui lui permet de communier avec l’invisible. Une fois que la prise de vue est faite, il regagne sa chambre noire pour retrouver la lumière. Pour lui, la recherche en laboratoire est fondamentale. C’est elle qui va parachever sa recherche de la lumière. Il voit cela d’un point de vue musical, le négatif étant la partition, et le tirage l’interprétation. Son travail a fait l’objet de nombreuses parutions et expositions en France et à l’étranger.
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 Olivier MERIEL - Photographie originelle Olivier Mériel est né à Saint-Aubin-sur-Mer en Normandie en 1955. Il pratique depuis presque 40 ans la photographie noir et blanc argentique à l’aide de chambres photographiques grands formats. Son travail repose depuis toujours sur le dialogue entre l’ombre et la lumière. Olivier Mériel n’est pas de ces photographes qui courent le monde à la recherche de sujets spectaculaires. Les siens sont de plus, simples, intérieurs, des paysages inhabités... mais en apparence, car dans son travail un mystère est là, on ne sait pas si on est dans le réel ou l’irréel, et on peut très bien glisser dans l’un ou dans l’autre. La photographie est pour lui un engagement artistique profond. L’art est la métaphysique de l’homme. C’est l’espace intérieur qui lui permet de communier avec l’invisible. Une fois que la prise de vue est faite, il regagne sa chambre noire pour retrouver la lumière. Pour lui, la recherche en laboratoire est fondamentale. C’est elle qui va parachever sa recherche de la lumière. Il voit cela d’un point de vue musical, le négatif étant la partition, et le tirage l’interprétation. Son travail a fait l’objet de nombreuses parutions et expositions en France et à l’étranger.
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